jeudi 2 avril 2020

Le moine - Rafm de 1987


Le moine
Rafm de 1987

Où comment réinterpréter une ancienne référence !

2019 fut une année sans. Je n’ai rien fini. Je me suis dit que pour 2020, il fallait que rapidement j’ai une petite figurine terminée. Je me lance donc dans cette mini-saynète à accrocher au mur.

La figurine est une vieille référence Rafm de 1987 (je n’ai pas de référence associée), que j’avais peinte il y a… super longtemps ! Elle nécessite quelques reprises de couleur 😊 .




Côté décor, j’ai retrouvé dans mon bazar un vieux morceau de mousse « expansée » qui formait de jolies volutes. Après quelques coups de cutter, l’ensemble donne un beau volume dans le cadre photo.
Il faut ensuite détailler un peu tout ça, initier une histoire, affiner certains éléments, et rendre l’ensemble plus aérien (les marches d’escalier par exemple). Si la saynète est accrochée au mur, c’est bien pour concrétiser l’idée du vide.

Pour aller vite, je veux monter tout le décor en un seul morceau ; pas de pièces rapportées.
La porte d’entrée est en bois (des morceaux de touillettes à café) ; je l’ai détaillée en ajoutant des charnières d’ouverture (du profilé plastique), un œilleton protégé (petits barreaux formés en fil de plomb). Le linteau et la marche sont faits en mousse dure d’isolation (pour la texture, pour obtenir des arêtes franches en opposé aux rondeurs de la pierre alentour). Les marches d’escalier sont en feuille plastique, texturées à la pointe dure. La main courante est en fil de cuivre torsadé.



Une fois tout en place, je passe une sous-couche légère en blanc Citadel (à la bombe).



Puis j’attaque la mise en couleur avec des acryliques Prince August. Là aussi je veux aller vite, alors je reprends un peu l’idée développée pour Miss Ombrelle de Mars : la pierre verte, le décor rouge. Mais bien sûr, je ne refais pas exactement la même chose, je mets du bleu, du violet, pour accentuer les volumes en jouant sur la température des couleurs.



Les détails sont réalisés à la peinture à l’huile, et j’ai aussi utilisé quelques crayons aquarelle (en version « sec ») pour les parties bois ; à l’huile aussi quelques brossages de noir pour assombrir certaines zones (tout en gardant les creux plus lumineux et clairs).



Une fois ces couleurs bien sèches, je colle la figurine sur le décor (j’utilise pour cela de l’Araldite). J’avais au préalable préparé une tige métallique, qui va consolider la fixation du moine (qui représente une jolie masse, il est tout en plomb !). Cette tige sera collée à la partie vitrée, lorsque je monterai la saynète dans le cadre. Je bouche les fentes entre le socle de la figurine et le décor, afin que l’ensemble soit homogène (cette fois-ci, j’ai utilisé de la pâte à bois… parce que j’avais ça sous la main, mais toute autre pâte ferait l’affaire). Une petite couche de blanc, puis je passe aux couleurs du décor. Il faut s’approcher au mieux de ce qui a été fait autour, mais ce n’est pas très compliqué dans notre exemple aujourd’hui.



En parallèle, j’ai préparé le cadre photo.
J’ai utilisé un cadre basique, disponible dans les grandes surfaces de bricolage/décoration.
Je choisis exclusivement les cadres avec feuille transparente en plastique, parce que je suis amené à percer cette feuille pour maintenir le décor/la figurine en place. Avec une protection en verre, c’est beaucoup plus compliqué à faire !
Avec le décor ébauché, je cherche, et trouve, le bon positionnement du tout dans le cadre. Une fois fait, je peux percer le trou pour faire passer la tige de fixation de la figurine, au bon endroit. Il est important de le faire au début, moment où il est plus facile de corriger les volumes, découper les bords, ajouter des bricoles si nécessaire.
Ensuite, je passe au cadre lui-même, qui a besoin de prendre des couleurs et de la douceur ! Avant de colorier, je prépare le système de fixation au mur (deux vis à bois autour desquelles j’entoure un fil de fer).
Et je pense aussi à cisailler les clips métalliques qui vont maintenir la feuille transparente. Il faut faire attention, ces clips sont plus large que le bord du cadre, il faut donc les recouper pour les parties qui resteront transparentes une fois le décor mis en place.
Puis je mélange du vernis acrylique brillant « Ebène » et de la Teinte Cire (acrylique aussi) « Chêne foncé ». Le vernis permet d’avoir un colorant résistant, qui ne bouge pas dans le temps, tandis que la cire va apporter un satiné (et casser le brillant du vernis), une profondeur, et comme une « douceur » au touché.
J’alterne 3 ou 4 fois (suivant le résultat obtenu), une couche de vernis et un ponçage, en diminuant le grain du papier de verre à chaque fois.
A la dernière couche, je frotte le cadre avec un chiffon doux.



L’huile, c’est fantastique !
Vient ensuite la reprise de peinture du moine.
Là, je vais utiliser les couleurs existantes comme « sous-couche colorée ».
Je ressors mes tubes de peinture à l’huile, et c’est parti !
Pour mettre l’eau à la bouche, voilà ma palette avec ses noisettes de couleur. Ca a de la gueule, quand même ! Rien à voir avec une « palette humide » !
Je reprends la peinture de la figurine, mais je ne change pas les couleurs. J’apporte un peu plus de contraste, peut-être un peu plus de finesse (et encore, j’ai la main qui tremble, la vue qui baisse). Après une session Couleurs, je laisse sécher tout ça.
Je reprendrai les détails, les erreurs, j’apporterai quelques nuances dans un 2ième temps.
Comme on ne verra pas le dos du moine, je le laisse tel quel, comme souvenir et trace de la première version.
C’est la dernière ligne droite avant d’assembler le tout dans le cadre !



L'ensemble de la saynète finie !
Sur la dernière photo, vous voyez l'envers du décor, invisible lorsque le tableau est accroché au mur... avec un petit bout de la figurine dont j'ai conservé la peinture initiale.



Et une photo de famille avec les précédents tableaux déjà accrochés au mur.















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